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    Réflexes : en veille
    Ponctuation : systématique
    Syntaxe : organique
    Idées : cocotte minute
    Flatulences : choux vert
    Nouveau sujet : concept
    Etoile irradiante : Je t'aime
    Gène : 21
    Lombardie : panetone
    Heure : coucou
    Poil : hirsute
    Para : pluie
    tonnerre
    sol
    Sue : geai
    Evan : Evans
    Marie : bain
    Babylone : By Bus
    Nom : père
    Prénom : surnom
    Matricule : chaud
    Néo pépère : peer to peer
    Pj : jpeg
    2 points : oki doki
    Rien :

     

     

     


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    La première absurdité sociologique de la création est d'avoir hérité d'une Terre ronde. Moi je l'aurai faite en forme de cône à pente très faible pour y loger les hommes et les y inviter à creuser des sillons du sommet jusque la base afin de les inciter à déféquer non pas n'importe où comme ils le font depuis toujours sur toute la surface de la planète commune, mais uniquement au sommet. Cela les aurait conduit à être plus sociables. Ils auraient été obligés de prendre leur tour, de s'organiser et de voyager, acquérant ainsi une plus grande connaissance de leur milieu naturel et une tolérance grandissante devant la diversité des couleurs. Ils se seraient in fine plus intéressés à autrui regardant passer devant chez eux les excréments planétaires.
    Mais le plus grand acquis d'une telle expérience serait que les plus curieux auraient tout le loisir d'aller voir les crasses d'autrui atteindre les extrémités de la Terre.

    Nul doute que le bruit des excréments chutant dans le vide intersidéral les auraient réconciliés avec le cosmos.

     

     


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    Parce que nous acquiesçons à la violence à force de silence ou à trop faire de bruit même pour dire non, nous avons laissé s'entre filer la nuit qui obstrue les non. Trop de quiétude à cibler l'Autre du doigt, nous avons laissé les guerres s'installer dans nos propres espaces de vie. Qu'avons nous fait de notre conscience aigue ? Où sont nos regards innocents et clairs qui pointaient vers les nuages ou les anges sans peur pour leur terrestre destin ?

    Avenir méprisable de crottes avortées à la condition de courber le dos sous l'adversité, nous laissons notre passivité à l'histoire. L'histoire qui écrase les peuples mais installe les puissants sur des trônes dorés à l'or fin et aux pierres si précieuses et riches qu'elles sont ornées de flamboyants Liberté Egalité Fraternité inscrits sur leur boite aux lettres pour leur donner bonne conscience.

    Dis moi, est-il fatal que tu restes là passif et inerte ? La loi des puissants nous a rendu si veules que nous nous sommes mis à croire à notre impuissance face à eux. Un mal qui nous mène sournoisement au néant. Nous fermons les yeux devant l'issue de leur diabolique jeu.

    Sommes nous destinés à se fier encore et encore aux assassins et aux menteurs qui nous empêchent de vivre ce destin que nous devions construire avec la vivacité limpide des quêteurs de vie ?

     

     

     


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    Il y a celui qui siffle très fort là sur la grand place, sa musique vocalo-buccale entonne une gaité simple mais personnelle, à moins que sa musique palie à l'absence d'oiseau et des hurlements des animaux qui ruent tranquillement dans la lumière du parc.

    Une émotion passe

    C'est le matin, rien n'à vraiment changé depuis la dernière fois dans le bac à sable, des chaloupes sur le dos meurent au coin du feu alors que des enfants au regard guerrier mangent le sable. Auraient-ils laissé leur regard salé derrière leur masque en soie tel des pierres rares qui brillent et laissent transparaître le jour ? Je me regarde au travers ce jour et longe le cimetière. Des roses rouges, blanches, des fleurs, parce que les roses ne sont plus des fleurs, les morts ont imposés le distinguo. Je capte un regard salé du petit, le plus sale du bac à sable et arrose les fleurs. Pas les roses. Les roses ne sont plus des fleurs. Je ne distingue pas de sous-ensemble, ni de roman. A quoi bon ? Une date de naissance, une date de décès et toute une vie gravée à l'or fin sur ce marbre macabre. Une rose tombe. J'ai de l'eau et des minéraux dans la poche et très envie de jouir, envie d'écarlate, envie d'encrer mes doigts quelque part, dans quelque chose d'obtus qui n'accroche pas tout de suite. Je me tisse très vaste et je déborde encore une fois, je me rate et me frotte, me récupère très mal et m'éloigne un peu. Je glisse sur le dessous des minéraux, ma seule arme pour griffer un félin. Je lis Sex Vox Dominam allongée sur le dos puis sur le ventre embrochée à ma couverture qui sent le sable noir. 217 pages. "Cyprine tu m'as fait stopper ma lecture" N'importe quoi que de s'infliger texture et infusion. Mais c'est bon. Des traces de pas bancals me font toucher le sol. C'est chaud. Comme si j'étais là et n'existais plus. Ca tient de ma vie sous expédients ou parce je nage seule dans une mer sale ? Une fois je me suis reconnue nue dans un ventre, la peur aux tripes mais sans avoir recours à rien. L'embryon bleu foncé et plutôt mat, là c'est quand tout commence. Enfin seule dans une dimensions maximale complètement déchirée. Profil bas, les nerfs irresponsables, la voix dans une gouttière d'eau rétrécie et un cendrier de muscles bruns qui errent dans un froid immonde. Je me touche et rassemble un peu. Le sang dans la peau, un sexe en érection et deux adversaires : un est déjà mort, l'autre bande. C'est étrange, ça laisse un goût bizarre sur les lèvres et sur les doigts.

    C'est le crépuscule aux céramiques ocre. Du pain et une table ocre toute endormie. Je me suis hâtée à avancer ce matin, presque une heure. Toujours envie de jouir et le soleil plombe mes draps. Sex Vox Domimam ouvert à la page 112 sur le haut de mon ventre. J'ai avancé dans les pages cette nuit. J'ai refermé le livre à la page zéro et l'ai posé sur les choses mal rangées aux couleurs rouge vif orangée comme des petits vaisseaux sanguins lymphatiques qui pèsent sous une peau lourde de sens, plus légère à transporter une boucle ou un élastique. Un peu comme dans un grand lac qui descend sur une douceur chaude. J'ai dans ma bouche une bouche en voie de mieux c'est certain.

    Chaque jour un mieux. Je dois absolument retrouver la phrase du début qui sert de lien à la fin du livre, et retrouver le nom précis de ce tissu qui me protégeait des saillies météorologiques. Mais je dois impérativement retrouver le nom de cet insecte en fin de vie écrasé dans la couleur qui fera que je ne m'en rappelle plus.

    Il y a celui qui nage amplement dans de nouvelles teintes, il a le corps sec et étroit avec une tête pentue dans l'eau fraiche. Une ridule sur la joue le marque de ses draps encore tièdes, une balle dans le crâne lui marque le tympan gauche. J'imagine ses parents quand ils découvriront la flaque de son sang répandue dans sa chambre malade de vivre, avec le petit félin qui tête le lait de peau meurtrie.

    J'imagine

    J'avais peur des composants transparents qui glissent sur la peau. Non pas parce que j'ai beaucoup pleuré une fois, mais parce que j'ai beaucoup couru, quelqu'un avait parlé un peu plus bas. Une incantation qui simulait un langage, un souffle de lui coupé de poésie. Mais ça ne veut rien dire la poésie. Ras le bol des nuages qui pissent en escadrilles.

    Je souhaiterai avoir ton sexe dans la bouche avec l'envie de le toucher et le tordre parce j'en crève de cette séduction du cul et de la tendresse. Plaire, aimer de mal ou bien faire l'amour, avoir une place dans le ventre d'une machine à procréer, on en crève de tout ça. Quelle pointure ? Quelle épaisseur de lasso argenté brille sur le front du sofa ? En lin ? En soie ? On en crève de tout ça, crache avec moi dans cette enclave sanglée autour de nos corps abîmés. Tu ne retiens plus rien, même pas la naphtaline de mon écriture. Tout commence à se perdre en fonte perpétuelle. Même l'épiderme.

    J'aimerai être un animal marin pour savoir nager

    Il y a de l'eau sur une pente pleine de peinture, des hommes et des femmes applaudissent, d'autres ne captent rien mais applaudissent malgré tout, les enfants mangent le sable du bac à sable. J'entend une voix stridente contre. C'est insupportable d'être capable de hurler pour tant de connerie gerbée. Il lui faudrait un support métallique à lui faire avaler d'un trait pour la faire mourir plus vite. Qu'on vienne me parler de dysfonctionnement tiens ! J'en aurai à dire, ce cri strident en est la matière première.

    J'écris

    L'écriture du corps de l'autre, de son souffle ou le début de quelqu'un qui s'en va. Je le répète. L'écriture du corps de l'autre, de son souffle ou le début de quelqu'un qui s'en va. Un début par le sexe ou la bouche, comme tu veux. On peut en finir.

    Si je reste là, quelqu'un va m'engloutir.

     

     

     

     

     


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    Le réveil sonne à 6h30, je devrais déjà être levée mais il y a cette demi-heure incompressible de profit de la couette encore chaude de ma thermie du matin et de mon oreiller qui ne fait plus qu'un avec mon visage démaquillé.
    C'est trente minutes de jouissance, mille huit cent secondes pendant lesquelles je vais me répéter ce refus à basculer dans le choc de la vie « aller, encore une seconde et je pose le pied dans la réalité »
    Je suis embuée mille huit cent fois
    C'est bon
    Je rêve encore, mi-encéphale, mi-vivante
    Encore une seconde
    Des morts à la radio qui ne sont pas encore vraiment vivants pour moi et qui alternent dans une espèce d'osmose avec mes phases de sommeil profond, léger ou du subconscient, je sais pas trop, un truc comme ça en tout cas
    Encore une seconde
    La dernière
    La mille huit centième
    Je pose le pied dans la vie
    Passe du rêve encéphale au choc-vie
    Mon quota de secondes est épuisé pour ce matin
    Salut, ça va ? Bien dormi ?
    Oui. Mille huit cent secondes
    Si je suis bien vivante ce matin, je le dois à ces mille huit cent secondes
    Je prends leur temps
    Je suis une voleuse égoïste du temps
    Il y avait quelque chose de virtuel à ce vol, je régresse, moi qui pensais qu'il y avait quelque chose d'irréel
    Et chaque matin j'épuise les abscisses et ordonnées du temps pour atteindre un degré zéro constant
    Le temps s'arrête à la mille huit centième et redémarre à la première
    J'en suis l'actrice, le metteur en scène et la scripte
    C'est ma dictature à moi, elle m'appartient, un oreiller et une couette pour victimes






     


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